François Wyngaerden
Bonjour ! Je m’appelle François Wyngaerden. Je suis sociologue et doctorant en santé publique. Je travaille dans le domaine de la santé mentale depuis 17 ans, en tant que coordinateur de projet et en tant chercheur. J’ai découvert ce secteur un peu par hasard, par mon premier emploi au Centre de Référence en Santé Mentale (Crésam), qui s’appelait à l’époque la Ligue Wallonne pour la Santé Mentale. C’est ensuite via mon travail à Psytoyens, la fédération francophone des associations d’usagers en santé mentale, que j’ai appréhendé les enjeux de l’organisation des soins en santé mentale. Les questions de participation des usagers, de soins dans le milieu de vie, de rétablissement et de réseau ont pris véritablement sens pour moi au contact des usagers.
Je fais de la recherche en santé publique depuis 2011, à l'Institut de Recherche Santé et Société de l'Université catholique de Louvain. Je donne également un cours à la Faculté de Santé Publique autour des questions de réhabilitation et d'insertion sociale. Je me suis particulièrement intéressé au réseau de soutien des usagers et à comment les personnes ressources de l’usager (professionnels ou non) s'organisent avec lui et entre elles. La question qui me préoccupe est celle de l'équilibre subtil entre un réseau suffisamment cohésif pour offrir la sécurité nécessaire à l'usager et un réseau suffisamment distendu pour donner à l'usager la marge de manœuvre pour organiser lui-même son réseau. J'ai développé dans ce cadre, à partir des outils de la systémique, un outil de description du réseau des usagers qui est également utilisé par des intervenants de terrain : le sociogramme (ou carte-réseau).
En tant que coordinateur de projet, j'ai travaillé pour la Plate-forme de concertation en santé mentale, pour le Projet 107 sur l'Est de Bruxelles et je travaille maintenant pour Epsylon et pour Rézone, un réseau santé COCOF et antenne sud-ouest du projet Psy 107 bruxellois. Ce qui me motive dans ce type de travail est la possibilité d’offrir un cadre de collaboration aux acteurs de terrain, de sorte qu’ils puissent améliorer ensemble l’offre de soins et d’accompagnement en santé mentale. Avec un système institutionnel aussi complexe que le nôtre, jamais un modèle organisationnel ne pourra s’imposer d’en haut. La seule chose à faire est de développer des modalités de collaboration à partir de l’expérience des soignants, des usagers et des proches. C’est ce à quoi j’espère contribuer.