Nadia Mahjoub
Qui es-tu ?
Je suis Nadia Mahjoub, j’ai 46 ans et j’habite à Evere avec ma fille Lisa et mon mari Miguel. J’ai vécu six psychoses depuis l’âge de 24 ans, mais je m’en suis bien remise. J’habite Bruxelles. J’aime lire, surtout des livres de non-fiction, aime faire des listes (et en cocher les lignes terminées) et je tente tous les jours de méditer un peu.
Que fais-tu ?
Je suis active depuis presque vingt ans dans l’asbl UilenSpiegel (www.uilespiegel.net), une association pour les personnes avec une vulnérabilité psychique. Mon engagement me donne la chance de transformer mes expériences négatives (trauma dus à la contention et à l’isolation) en des actions constructives. Je veux aider à briser les tabous qui persistent autour des problèmes de santé mentale et je souhaite véhiculer un message d’espoir à mes compagnons d’infortune en apportant mes témoignages, entre autres dans les médias. Je travaille principalement dans la communication et le recrutement de nouveaux membres pour Uilenspiegel : je suis ainsi la rédactrice en chef du magazine Spiegel, mais j’accompagne également un groupe de parole pour patients disposant d’une sensibilité à la psychose à Bruxelles. De plus, je suis également active en tant que bénévole chez LETS Brussel (www.letsbrussel.be), un réseau de personnes qui désirent échanger des services, connaissances et marchandises entre elles. J’ai cessé de travailler comme salariée voici deux ans. Je ressentais le besoin d’une pause après une rechute fin 2016. Aujourd’hui, je ressens tout doucement l’envie de recommencer à travailler (à temps partiel), de préférence dans le secteur social.
Que voudrais-tu rajouter ?
Les psychoses que j’ai vécues ont fort influencé ma vie, mais pas uniquement dans un sens négatif. Elles m’ont aussi enrichie et je suis devenue plus spirituelle. Je ne crois plus en une réalité « externe » fixe qui n’est perceptible que par nos sens. Ma devise favorite est « ne crois pas tout ce que tu penses ».